dimanche, juillet 02, 2006

La tente du désert
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.Devant cette tente, dont l'usage a été copié sur une autre ville, un cortège attend dans une rue.
. Ces nomades le plus souvent sans logis acceptent la contrainte de la queue en public à la vue des passants.
Les nomades du désert évoquent l'idée de solitude de retraite, de réflexion.
Ils adhérent à une vision du monde.
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La tente de l'intermédiaire ne possède pas cette haute signification spirituelle, dont elle ne sait rien. Tout au plus laisse t'elle croire à ces nomades trompés, qu'ils vont devenir citadins.
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A proximité de la tente stationnent deux voitures de police municipale en alerte au cas où la queue donnerait des signes d'impatience. Dans un passé recent une voiture de la police nationale tournait autour passant et repassant devant la tente, au lieu de rechercher les délinquants.
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Le cortége des demandeurs est constitué de gens sympatiques et courageux. Leur tenue est simple et digne. Une noblesse se dégage de leur maintien.
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A proximité de la tente de prétendus bénévoles montent la garde rapprochée autour de l'intermédiaire.
A bien les regarder, ce sont tous ou bien des fonctionnaires serviles, ou bien des privilégiés. Ils sont dispensés de l'attente imposée aux autres.
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Enfin l'intermédiaire apparait. Son luxe vestimentaire ostentatoire désigne la patronne et son désir de pouvoir. Le contraste est choquant.
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. Dans quelques instants le personnel communal va démonter la tente. Les nomades n'ont rencontré qu'un mirage du désert.
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Parlez par vos oeuvres de la grandeur du désert : Eugène Fromantin, René Caillé, Le Clézio et Frison Roche, auteur fantastique du Djebel amour, pour introduire sous la tente un peu de cet amour sincère.
La Voix