mercredi, avril 26, 2006

LES CORONS


Je vous fais partager une chanson qui m'émeut, de la magnifique voix d'un grand artiste : Pierre Bachelet

Au nord, c'étaient les corons
La terre c'était le charbon
Le ciel c'était l'horizon
Les hommes des mineurs de fond
Nos fenêtres donnaient sur des fenêtres semblables
Et la pluie mouillait mon cartable
Et mon père en rentrant avait les yeux si bleus
Que je croyais voir le ciel bleu
J'apprenais mes leçons, la joue contre son bras
Je crois qu'il était fier de moi
Il était généreux comme ceux du pays
Et je lui dois ce que je suis

Et c'était mon enfance, et elle était heureuse
Dans la buée des lessiveuses
Et j'avais des terrils à défaut de montagnes
D'en haut je voyais la campagne
Mon père était "gueule noire" comme l'étaient ses parents
Ma mère avait les cheveux blancs
Ils étaient de la fosse, comme on est d'un pays
Grâce à eux je sais qui je suis

Y avait à la mairie le jour de la kermesse
Une photo de Jean Jaures
Et chaque verre de vin était un diamant rose
Posé sur fond de silicose
Ils parlaient de 36 et des coups de grisou
Des accidents du fond du trou
Ils aimaient leur métier comme on aime un pays
C'est avec eux que j'ai compris

en hommage à la voix d'un grand artiste

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Monsieur le Maire,

d'où vous vient cette fascination pour Jaurès?
Karine

26 avril, 2006 13:01  
Blogger puteaux pour tous said...

Chère madame,
J'ai en effet une fascination pour Jaurès. Il a commencé sa carrière comme député républicain, avant Carmaux.
Au congrés d'unité de 1905, ce ne sont pas les thèses de Jaurès qui ont triomphé, mais celles de Jules Guesde.
S'il avait vécu, il serait entré comme Jules Guesde dans le gouvernement d'union sacré.
Jaime Jaurés parceque je l'ai lu. J'admire l'écrivain et le philosophe, avec sa thèse sur la réalité du monde sensible.
Sa lecture m'a appris,même si il a commis parfois quelques erreurs, ce qu'il a appelé " L'invincible espoir"

27 avril, 2006 08:24  

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