vendredi, septembre 15, 2006

l'égalité républicaine et l'éducation nationale


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Charles Ceccaldi-Raynaud se réjouit des mesures mises en oeuvre par le Conseil Général visant à compléter les programmes de l'éducation nationale notamment par le dépistage de la précocité intellectuelle et à l'adaptation des enseignements pour ces enfants. Il s'était préoccupé de cette question en août 2004, par une question publiée au journal officiel.

En effet, l'équité républicaine, l'égalité des chances, ne peut être effective que lorsqu'on permet à chaque individu de s'épanouir en lui proposant une solution adaptée à sa situation.

De la même manière que les élèves en difficulté doivent bénéficier d'un soutien individualisé pour progresser, de la même manière que les élèves en situation de handicap doivent bénéficier du droit de fréquenter l'école de leur quartier, avec si besoin est, l'aide d'un auxiliaire de vie, de la même manière l'équité commande un traitement spécifique des enfants intellectuellement précoces.

C'est une question d'égalité des chances, loin de tout égalitarisme dont nous n'avons que trop soupé ces dernières années.

Ci-dessous la question écrite que Charles Ceccaldi-Raynaud avait adressée à ce sujet, en août 2004, à François FILLON, alors Ministre de l'éducation, qui avait retenu ce principe d'égalité des chances dans son projet de loi. Il faut maintenant le rendre effectif.

"Monsieur Charles Ceccaldi-Raynaud, Sénateur des Hauts de Seine, attire l'attention de Monsieur le Ministre de l'Education, de l'enseignement supérieur et de la recherche, sur l'absence de réponse spécifique apportée à l'évaluation et au suivi des enfants intellectuellement précoces.

L'actuel refus du système éducatif relatif à la pratique de tests psychotechniques, lors des premières années de scolarisation, porte atteinte à l'épanouissement de plusieurs centaine de milliers d'enfants intellectuellement précoces (200 000 selon le rapport Deleubier, 400 000 pour l'AFEP).

L'inadaptation de la prise en charge éducative de ces enfants intellectuellement précoces est à l'origine de manifestations psychosomatiques, voire d'une tendance dépressive pour certains d'entre eux. Le développement de tests aurait pour avantage de mettre en évidence les capacités des intéressés, mais également de contribuer au dépistage de certains troubles chez d'autres enfants telle la dysphasie et ainsi à réguler le soutien à leur apporter. Un suivi adapté au rythme de l'enfant profiterait à chacun.

Les chiffres relatifs à l'échec scolaire des enfants intellectuellement précoces, qui n'ont pas été repérés comme tels, au début de leur scolarité sont alarmants. En effet, si 7% des enfants intellectuellement précoces obtiennent leur bac à 16 ans, il est notable que seuls 40% de ces enfants réussissent à l'école et seulement 44% des enfants intellectuellement précoces accèdent au bac, ce qui, comparativement à la moyenne nationale de bacheliers est très faible.

Une détection précoce des enfants intellectuellement avancés est l'unique moyen de lutter contre leur échec au sein d'un système éducatif qui leur est inadapté. Comme le souligne Bernard Leune, Président de JAL Fundation, notre République, chantre de l'égalité des chances consiste, en théorie, à donner à chancun de nos enfants l'enseignement qui lui convient.

Monsieur Ceccaldi-Raynaud demande donc à Monsieur le Ministre quelles mesures il entend mettre en oeuvre afin que chaque écolier bénéficie d'un enseignement adapté à ses aptitudes."