samedi, juillet 15, 2006



14 Juillet à Puteaux
Les feux et l’artifice.




La fête nationale du 14 Juillet donne lieu partout dans le pays, dans les villes et les villages, à des réjouissances collectives, à des bals populaires, à des feux d’artifices.
A Puteaux l’idée qui domine la municipalité de passage c’est d’essayer d’imiter l’ancienne. Mais ce n’est pas toujours possible, parce que tout ne dépend pas toujours que de l’argent.
Quelques élus conduits par l’Intérimaire, et les personnes invitées en récompense de leur servilité se sont installés, dés leur arrivée, sur la terrasse de l’hôpital. Mais imiter est un art. Hier soir, c’était le mépris. On regardait de haut le bas peuple, debout, amassé en bas.
L’ancien Maire avait l’habitude avant et après le spectacle de se mêler à la foule.
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L’an dernier le spectacle avait connu un important raté. Cet échec avait atteint l’orgueil de la patronne responsable de ces activités dans le cadre de son intérim.
Comme l’argent ne compte plus à Puteaux, depuis l’arrivée de la grande dépensière, mais jusqu’à quand… l’échec de l’an dernier fut réparé cette année à prix élevé. Voilà l'artifice. L’an dernier le spectacle avait été trop court. Cette année il fut un peu long. En conséquence les images de feu donnèrent souvent une impression de répétition.

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Le petit groupe de minables réunis sur la terrasse avait oublié la haute signification du 14 Juillet. Tous ne pensaient qu’à leur amour propre. Pris de vertige ils n’avaient pas vu que la hauteur de la terrasse, n’avait rien avoir avec la leur. Ils avaient interprété leur présence, non comme le signe de leur servilité misérable, mais comme une sélection locale, qui les étonnait eux même.
Le petit chef du service de surveillance municipale troublé par le choc de toutes ces hauteurs diverses, est rentré chez lui avec son véhicule de service, garé devant son immeuble.
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Les invités sélectionnés s’étaient d’abord réunis dans la salle du conseil qui mérite mieux qu’un tel rassemblement. Ils se croyaient devenus copropriétaires de la ville. Ils ont oublié d’éteindre la lumière.
La lumière ce n’était pas eux. La lumière c’était le peuple debout en bas dans le froid.
La Voix