La bataille des halls H.L.M
Les locataires H.L.M considèrent l’occupation des halls comme le signe de l’insécurité. Malgré toutes les mesures prises, les halls sont toujours occupés et parfois toute la journée.
Les locataires qui traversent ces halls pour rentrer chez eux, sont parfois laissés en paix, parfois interpellés et malmenés.
Toutes les mesures destinées à verrouiller les entrées sont inefficaces.
Les individus qui sont immobilisés devant un hall fermé, tournent la difficulté en se faisant ouvrir par un copain qui habite l’immeuble.
Qui a donné cet H.L.M à ce complice ? Le système qui lui a permis de s’installer, est le même qui a favorisé de véritables dynasties dans certains immeubles.
Comme les élections des locataires l’ont révélé, le logement social est utilisé comme moyen supplémentaire de clientélisme,
la deuxième cause de l’échec de la bataille des halls, c’est une utilisation mal adaptée de la police. Dans la police municipale, il faut distinguer les surveillants municipaux qui assurent avec dévouement et efficacité notamment la sortie des écoles et la garde des bâtiments. Il y a par ailleurs les policiers municipaux, probablement en nombre insuffisant. Ils sont trop nombreux a être requis pour les réceptions ou pour la protection de madame le Maire qui se dit menacée depuis qu’elle a annoncer, le jour de l’aïd, la construction d’une mosquée.
Enfin la police nationale traverse les cités trop souvent en voiture. Ce mode de déplacement ne permet pas de voir ce qui se passe dans les halls.
On préférerait aussi voir le commissaire longer parfois à pied les immeubles H.L.M, plutôt que de le regarder en photo sur le magazine de la ville.
La reconquête des halls, requiert une bataille pacifique.
Des moyens juridiques existent maintenant, qui n’existaient pas avant. Il faut les appliquer avec persévérance.
La sécurité s’est améliorée dans le pays. C’est une victoire des autorités gouvernementales et ministérielles.
Les résultats sont au rendez vous. Cependant le nombre d’agressions sur les personnes a augmenté.
Ce sont souvent des agressions gratuites.
Dans la mesure des effectifs disponibles, les forces de polices doivent se mobiliser pour gagner la bataille des halls, sans se laisser distraire par des missions utiles, mais secondes.
La police doit sanctionner le contrevenant, mais la contravention ne doit pas devenir la priorité.
Le dimanche jour de marché, alors qu’il y a peu de parkings dans l’environnement, des gens modestes garent leur voiture en infraction pour pénétrer dans une boulangerie.
Quand le client ressort sa baguette coûte le prix du pain plus le prix de la contravention.
Certes on ne peut pas laisser les automobilistes stationner dans le désordre le dimanche matin. Un avertissement devrait cependant suffire au moins pour la première fois.
Le commissaire se dit prêt à engager la bataille de libération des halls avec une volonté de résultat. Il trouvera l’office d’H.L.M et les locataires à ses côtés.
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