Copie d’un droit de réponse
adressé par C.C.R à un hebdomadaire.
Dans le numéro 521 du 14 au 23 avril 2007 du journal Marianne, vous consacrez un article à monsieur Sarkozy, intitulé « ce que les grands médias n’osent pas dire », ce qui semble signifier que vous vous classez parmi les petits.
Dans le chapitre sur le système clanique, dont Nicolas Sarkozy serait « le pur produit », vous reprenez contre moi, les critiques que j’ai dû subir dans ma vie. Aucune ne dit la vérité. Tout ce que vous écrivez, relève de l’erreur, pour ne pas dire plus.
Je n’étais pas petit dirigeant socialiste en Algérie. J’étais secrétaire général de la fédération d’Alger, comme je serai plus tard secrétaire général de la fédération des Hauts de Seine.
En 1957 j’ai été, en qualité, d’administrateur stagiaire, nommé à la préfecture d’Alger, auprès du Préfet de police Paul Teitgen.
Le général Massu ayant décidé de créer un centre d’hébergement, sous la responsabilité de l’autorité civile, pour entasser des « suspects », Paul Teitgen m’en confia la direction.
Suite à un entretien, Paul Teitgen et moi, sommes convenus, qu’il m’ordonne d’interdire aux militaires d’emmener des personnes assignées dans ce centre, sans signer un récépissé. Ce système empêcha que l’on vienne pêcher dans le vivier.
Moins de 15 jours après, Teitgen et moi étions mis en demeure de démissionner.
Pendant 15 jours personne n’a quitté le centre de tri, protégé par le génial récépissé. Teitgen mon admirable patron, estimé de tous pour son exigence morale, et moi plus humble, avons sauvé des vies. Ailleurs, là où sera bientôt l’autorité de fait avant l’investiture du Général de Gaulle, on s’en souviendra.
Après notre mise à l’écart, le récépissé fut supprimé.
Dans l’affaire de la rixe électorale qui eut lieu à Puteaux entre bandes rivales, je n’ai été ni inculpé, comme on disait à l’époque, ni convoqué devant le tribunal de Paris. Ayant fait l’objet d’une citation directe par un adversaire politique, le tribunal de Paris a débouté l’auteur de la citation et m’a reconnu étranger aux faits.
Je ne traîne derrière moi aucune casserole d’aucune sorte. J’ai géré Puteaux pendant 35 ans sans qu’aucun grief n’ait pu être articulé contre moi.
J’ai pourtant fait l’objet de nombreux contrôles, y compris de la Commission Nationale de la transparence et de la lutte contre la corruption. Il m’a été donné quitus par cette haute instance nationale.
Contrairement à ce que vous écrivez, je ne suis en examen dans aucune affaire de chauffage urbain. Je me bats pour faire baisser les prix.
Enfin après le pronunciamiento militaire du 13 mai 1958, j’ai fait l’objet d’une décision de recherche et d’arrestation, en raison de mon action républicaine, notamment au centre de Béni Messous.
L’ordre d’arrestation portait la signature du colonel Godard chef des services de sécurité, durant cette période insurrectionnelle. J’en possède une copie.
Cet ordre représente pour moi un honneur plus grand que ma légion d’honneur.
J’ai pu échapper aux services du colonel, et j’ai pu traverser la méditerranée habillé en facteur des PTT. Je n’ai pu reprendre ma scolarité à l’école nationale d’administration, que le 5 janvier de l’année suivante.
Je ne puis rien vous concéder, sauf mon amitié pour Sarkozy. Qu’il soit élu ou battu, je reste son ami.
Charles Ceccaldi-Raynaud
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