dimanche, octobre 08, 2006

L’entourage

Depuis toujours, les chefs d’Etat ont eu besoin d’entourage.
Les responsables politiques sont également dans ce cas, même au plus bas niveau. Les responsables doivent parler. Les responsables doivent écrire.

Ecrire suppose une connaissance préalable du sujet. Une solide documentation doit guider la pensée.
Documentation ne signifie pas compilation. Elle doit permettre de découvrir l’essentiel. L’essentiel doit être présenté sous forme de résumé et plus précisément de synthèse.

Cependant, les entourages appellent la plus grande méfiance. Ils voient le pouvoir. Le pouvoir leur donne la tentation, soit de l’exercer eux-mêmes, soit d’influer sur celui qui l'exerce légalement, par des techniques diverses de désinformation et de séduction. L’entourage demeure le plus grand danger pour un politique.

Certes, il faut s’entourer de l’entourage. Mais il faut l’empêcher d’entourer l’autorité dans ses filets entrelassés. L’autorité de commandement ne doit pas se laisser enrouler dans les liens serrés de son entourage comme une proie étouffée par un boa consrictor argenté. Pour se libérer de l’entourage, il faut être plus informé et plus fort que lui.

Chateaubriand était un connaisseur de haut niveau en intrigue et en coups fourrés. Il disait « un politique est un imbécile quand il écoute son entourage ». Il était pourtant protégé par sa culture et son expérience.

Alors qu’en est-il quand l’entourage guide l’autorité affaiblie par son ignorance, à sa guise et en fait un instrument docile ?
Dans ce cas l’autorité passe sous hypnose. Elle n’est plus qu’un zombi endormi entre leurs mains étrangères, et l’entourage éveillé devient un étrange danger, pour la population.

Rappelons que le Maire d'Asnières a senti ce danger et a su éjecter le directeur de cabinet, ambitieux et intrigant. Cette lucidité manque à Puteaux. Aprés le Maire intérimaire, la directrice de cabinet s'est imposée comme Maire de fait. Le kalife a pris la place du Kalife.